Quand c’est Tracy Chevalier qui l’écrit c’est moi qui le lit immédiatement son livre ! Je perds mes moyens…
Dit de façon moins tarabiscotée, j’aime l’autrice et je lis ses livres dès la sortie en librairie.
Cette fois encore la flèche de mots de l’autrice m’a touchée.
J’ai toujours été fascinée par le monde des métiers d’art présenté dans les romans de Tracy Chevalier.
Toujours un métier différent, toujours magistralement tissé dans le scénario qui s’adapte parfaitement à l’intrigue.
Ce roman ne fait pas exception ! Même si la mise en scène du temps est un peu différente car elle s’étale sur des siècles, avec les mêmes personnages qui vieillissent mais seulement de quelques années au lieu de plusieurs siècles.
Cela peut paraître étrange, mais ça fonctionne très bien dans l’histoire: le développement psychologique des personnages correspond exactement à la nouvelle époque dans laquelle ils vivent. Cela permet au lecteur de suivre une famille (comme n’importe laquelle) de verriers, ainsi que les événements sociaux et politiques marquants, qui ont affecté leur vie. Le temps à Murano s’écoule différemment, nous découvrons l’artisanat au fil des années. Pas besoin de créer un nouvel ensemble de protagonistes. Très impressionnant ! Quant aux personnages eux-mêmes, ils sont si finement représentés qu’on peut les voir et les entendre.
Ce que j’ai aussi beaucoup apprécié et qui semble être caractéristique de l’autrice, est la description des décors, ici Venise.
Venise est peinte de manière vivante avec son propre développement (social, politique, architectural, artistique) à travers les siècles. C’était fascinant ! Je recommande fortement ce roman, d’autant plus que j’ai moi-même adoré Murano et ressenti la sensation d’être hors du temps.