Les indignes / Agustina Bazterrica / Flammarion

Dans son nouveau roman, Agustina Bazterrica nous propose un univers captivant et accablant où l’angoisse est ordinaire et où la Maison de la Sororité Sacrée règne en maître. 

Au cœur de ce sanctuaire inquiétant, les « indignes » vivent sous la coupe rigide de la Sœur Supérieure, attendant avec impatience le moment où l’une d’elles accèdera au statut des « Illuminées ».

Ce récit, narré à travers le journal intime d’une jeune femme, dévoile un monde post-apocalyptique où les souvenirs d’un passé révolu se mêlent aux espoirs d’un futur incertain.

Le choix de ce journal comme artifice narratif pour nous faire vivre les émotions, comme si proches et réels est très réussi je dois dire.

L’écriture, à la fois sobre et évocatrice, crée une atmosphère oppressante mais perçante, reflétant les tensions et rivalités omniprésentes parmi les personnages. 

Le journal intime de la protagoniste sert de miroir introspectif, révélant ses espoirs et angoisses tout en offrant un regard critique sur les dynamiques de pouvoir et de contrôle. 

Ce choix narratif renforce la profondeur psychologique du texte et souligne l’absurdité de certaines croyances et structures sociales qui, malgré l’hostilité de ce nouveau monde, ont des échos troublants dans notre réalité contemporaine.

L’intégration de Lucía, une nouvelle venue au sein de cette communauté, bouleverse l’ordre établi et insuffle une vitalité inespérée. Sa présence devient le symbole d’un renouveau possible, remettant en question les dogmes et hiérarchies soutenant ce microcosme. Bazterrica, fidèle à son style incisif, explore les thèmes des croyances et des structures sociales que l’humanité érige pour survivre.

Avec une plume à la fois poétique et percutante, elle nous pousse à réfléchir sur notre propre humanité à travers ce conte moderne fascinant. 

« Les indignes » promet d’emporter les lecteurs dans une réflexion profonde et collective sur les valeurs qui fondent notre société, et la résilience humaine face aux défis les plus sombres.

Un grand plaisir ds lecture merci Flammarion ! 

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