Après nous avoir fait découvrir la vie de Neijoko Suwa, très bien racontée, dans « Le Stradivarius de Goebbels », traduit dans onze pays,Yoann Icono nous emmène dans la Russie du vingtième siècle …
Un autre artiste est l’inspiration de ce livre :
Poète, peintre, affichiste, dramaturge, et plus encore, Maïakovski (1893-1930) est un artiste organique des lettres russes, il va passer du statut d’ambassadeur de la révolution Russe (il est envoyé en France et aux USA) à celui d’artiste ennemi de le patrie. L’auteur est une nouvelle fois tellement documenté qu’il rend ses mots empreints de réalisme, transformés en morceaux d’une complexe toile qui dépeint les relations du pouvoir avec les artistes.
L’auteur a la capacité dé reconstituer les éléments d’un récit pour parvenir à nous donner une vision globale, pas après pas, page après page. Son narrateur est le fils, non reconnu de l’artiste. Il a besoin de se connaître en racontant son éclectique père. L’histoire de « Volodia » (Vladimir) est complexe et nous passons de la vie d’un géant adulé à la vie de l’artiste rejeté.
Il y a un procès et une description de la société qui nous offre une petite ambiance Gogol avec un soupçon de Boulgakov.
L’ambiance russe est parfaitement réussie et le roman agréable à lire.
Yoann Iacono, confirme son talent, je vous conseille cette lecture, une confirmation du talent de l’auteur. À lire et à suivre…