Les 3 Mousquetaires – Dumas – Classiques Garnier

Pourquoi un article sur « les Trois Mousquetaires » ?

  • parce que ce monument entre au panthéon de la littérature que ce sont les Classiques Garnier
  • les vacances approchent, et un pavé à 21€ trouve facilement sa place dans tout bagages
  • la couverture jaune attire immanquablement le regard des personnes aux âmes bien nées, que ce soit sur une plage, à la terrasse d’un bistrot ou le quai d’une gare (je n’ose citer les aéroports pour ne pas froisser les plus écologistes )

On connaît tous les aventures de d’Artagnan et de ses comparses, mais j’ai peur que ce soit comme la tour Eiffel que ne fréquentent que les touristes, si peu l’on réellement lu en version intégrale.

Alors il faut saisir l’occasion avant que ne sorte sur les écrans la seconde partie du film de Bourboulon pour s’y plonger et redécouvrir avec délectation le roman de capes et d’épées qu’enthousiasmait nos ascendants depuis 180 ans.
Maintenant, si vous êtes un peu dérangé par l’esprit d’infidélité qui imprègne le roman (même s’il contribue à la réputation française) : 
d’Artagnan courtise une femme mariée Constance ;
Anne d’Autriche flirte avec un noble étranger ;
des Mousquetaires du roi travaillent a cacher ce flirt a leur suzerain ;
d’Artagnan couche avec la femme de son meilleur ami,

vous pouvez vous retournez vers la saga des Pardaillan de Zévaco, que le passé anarchiste a mis à l’index pendant très longtemps

Milieu – Adrian Lafille – Eds Vanloo

Milieu est un chien, son absence devient un manuel de l’attente, nous attendons tous quelques chose, Quand l’attende devient la raison de vivre un dessin sombre apparaît dans la vie de tous les protagonistes. L’un part. L’autre reste. Les deux sont remplis de tristesse. Puis une autre personne arrive dans le décors elle aussi attend.

Le livre aurait pu passer dans la catégorie des vite oubliés mais finalement une vrai profondeur de cache derrière une simple et pourtant complexe attente.

Adrien Laffille. J’ai envie de le suivre, de découvrir peut-être des nouveau textes si marquants de l’auteur

L’écrivain communique avec les lecteurs de façon plus que simple, presque enfantine, en apparence ceux qui attendent sont très simples. 

On dirait un texte de l’Oulipo avec comme contrainte la simplicité.

Un livre qui se lit bien et rapidement pour découvrir des personnages finalement attachants et que la simplicité parfois perdue, n’est pas si évidente à retrouver ! Bravo l’auteur !

Qu’attendez-vous pour acheter ce roman ?

Danse Macabre – Stephen King – Le livre de poche

Le Croque-mitaine

Grâce aux éditions Le livre de poche, je passe une formidable journée Stephen King, une belle affiche de la dernière adaptation cinématographique, le livre avec une belle et nouvelle couverture et 2 places offertes pour aller au cinéma et rencontrer Le Croque-Mitaine !

Si il y avait un prix pour le nombre de changements de couverture le livre de King pourrait gagner. Danse Macabre a effectivement changé de format et de couverture. Le livre que j’ai entre les mais est le denier né niveau habillage, la série de nouvelles qu’il contient datent elles de 1978.

Pas d’inquiétude la peur, nos peurs ne vieillissent pas et nous accompagnent « pour toute la vie » et Stephen King profite parfois de l’ancestral.

J’aime beaucoup le format de nouvelle chez l’auteur, comme pour Edgar Allan Poe, il maîtrise cette taille d’écriture.

Dans cet ensemble mes deux œuvres coup de cœur sont : Celui qui garde le vers, Désintox, Chambre 312 et évidemment le Croque-mitaine .

C’est bien l’adaptation cinématographique de ce dernier que nous allons voir ce soir.

Les nouvelles de King ont la capacité de transmettre chaque fois une morale forte.

King nous fais entrevoir nos vies cachées derrière nos peurs cohérentes ou tout à fait injustifiées.

La préface du livre a été également une belle découverte avec un tour d’horizon des auteurs de l’imaginaire. Le constat est que les grands noms de ce genre utilisent bien souvent les peurs et la violence pour captiver le public

L’univers de ce livre est vaste, ça va de l’épidémie bizarre à la cure pour arrêter de fumer étrange à une maison hantée bizarre autant qu’étrange

Avec Stephen King on ne s’ennuie jamais

La recette des frissons et de l’écriture intelligente marchait à la sortie du livre marche maintenant avec cette belle et nouvelle couverture verte, et marchera. a mon avis encore pour un long moment.
Rdv au cinéma maintenant. Il est temps de sortir et même pas peur du Croque-mitaine, pour le moment…

Napoléon ou « l’âme du monde » – Scherèdre – le Lys bleu

Napoléon ou « l’âme du monde » est un essai de philosophie qui explique le moment de synchronicité que vécu Hegel lorsqu’il avait juste fini « La Phénoménologie de l’Esprit » et rencontra Napoléon la veille d’Iéna.


L’auteure nous explique dans la première partie la quasi l’idolâtrie qu’éprouvait le philosophe pour l’Empereur : Celui-ci représentait le parangon de la logique, de l’esprit ordonnant la société, de la conscience du monde ; d’où l’expression qu’Hegel écrivit « J’ai vu l’Empereur — cette âme du monde — sortir de la ville pour aller en reconnaissance ; c’est effectivement une sensation merveilleuse de voir un pareil individu qui, concentré ici sur un point, assis sur un cheval, s’étend sur le monde et le domine. »

Naboléon de Stark

La deuxième partie est plus ardue pour qui n’a pas quelque base de philosophie car elle est consacrée à la dialectique hégélienne. Que l’institution soit à la fois respectable et non respectable s’applique bien au petit caporal qui fut aussi un ogre pour l’Europe, Le A étant aussi non-A m’a fait penser à la dualité Saturne-Jupiter où souvent on qualifie quelqu’un de Jupitérien alors qu’il agit en Saturne dévorant le monde.
Un petit livre enrichissant pour qui aime la réflexion philosophique

Encore un moment – Edgar Morin – Denoël

Le Merveilleux E Morin, 101 ans de sagesse.
Une nouvelle publication pour cet ancien résistant, philosophe, sociologue, homme qui réfléchi sur sa vie et sur la Vie.

Il raconte dans ce livre de façon très drôle, les probables recettes de sa longévité.

Ceci n’est pas à classer dans les « Feel Good » mais lire Morin fait vraiment du bien.

Sa maladie est la curiosité et son soin est vivre, vivre et encore vivre. Il regrette, il a peur de ne pas pouvoir voir, par manque de temps de vie, de ne pas pouvoir être l’acteur et le spectateur de l’histoire que les humains écriront. Vivre, survivre ou périr ? S’occuper vraiment de la planète ???? ou pas ? Arrêter des choses comme les guerres et les famines ou pas ?

Morin est très attaché au respect de la nature et de l’homme.

Lui, ce n’est pas seulement un optimiste de la volonté, il est aussi un optimiste de l’espoir.

L’espoir qui apparaît à chaque page de ses écrit même quand le message à transmettre s’appuie sur la pessimiste réalité.

Morin est la personne avec laquelle je voudrais échouer sur une île déserte.

Les finalistes de mon choix étaient Macron pour souffrir certes mais pour vous en débarrasser définitivement, certes il aurait fallu faire cabane à part, et Brad Pitt, pour regarder en face la beauté de la vie.

Mais Morin, Morin il gagne haut la main !

Plus d’ennuis, pas de bêtise humaine car l’auteur est un repoussoir à bêtise.
Il est le porte drapeau de l’épanouissement humain et d’un monde meilleur.

Ce livre nous livre page après page le Morin secret et l’académique.

Toujours doux dans ses constats amers.

Calme, dans la vitesse disproportionnée de la vie (et n’ont toujours pas de roman Feel Good)

J’ai rencontré Edgar Morin plusieurs fois, mais je n’ai jamais osé lui parler,
j’espère avoir encore un moment pour le faire…

Et vous, s’il vous plaît, prenez de temps de le lire! c’est mon Feel Good à moi mais, je partage volontiers

Morgane Pendragon – Del Socorro – Albin Michel

Coup de cœur fantastique !

Quand j’étais petite, au parc Disneyland, Il y avait « une épée dans la roche » une longue file d’enfants et adultes, attendait patiemment de découvrir si, ils étaient le nouveau ou nouvelle élu.e , le maître d’Excalibur. !

Un enfant dans la file cria « Eh Oh il y a plein de filles ici, vous ne pouvez pas avoir l’épée, vous n’avez pas le droit».

Mon tour arrive et le petit inopportun relance « toi y’a pas droit » et un « dégage t’es qu’un fille » et deux « Toi tu peux juste être Morgane » et trois. Trois c’est la limite encore aujourd’hui de mon indifférence, après je réponds et ainsi fut-il ! « Tu vois la c’est pour de faux, jute pour rire mais moi je suis Merline et je viens de te lancer un sort ! tu ne pourras faire tous les manèges aujourd’hui tu es maudit parole de Merline ».

Si seulement cette uchronie avait existé à l’époque ! J’aurais pu répondre « Je suis Morgane reine de Camelot éloignes toi écuyer. »

Dans ce livre, en effet, Morgane est l’heureuse gagnante, malgré Merlin, de la loterie de l’épopée ou plus véridiquement, elle arrive à extraire l’épée de la roche.

L’auteur nous propose une réalité alternative: les personnages des Mythes Arthuriens changent drôlement, de rôle et de sexe. Camelot intègre même l’intrigue de Tristan et Yseult !

Et malgré tout ça, le texte est cohérent.

L’idée d’avoir lu une chronique Fantasy me rend particulièrement heureuse. Mais oui un scénario différent des histoires qui peuplent l’imaginaire me fait encore plus voyager.

Attention SPOIL ⛔️

Guenièvre est toujours reine !

Je n’en dirai pas plus. Une belle lecture qui plaira aux amoureux de Chretien de Troyes et aussi au plus anglophiles, supporters du livre « Le Morte du roi » (oui oui « LE »

La bataille entre les vieilles croyances et la nouvelle religion est palpable et s’épaissit en avançant dans le livre. La Grande Déesse ou Sainte Marie Mère de Dieu ?

Personnellement, j’avais envie de rentrer pour dire aux personnages : « gardez ce qui est bien dans chacune des deux voies. »

J’ai souvent pensé aux Vierges Noires, me disant que l’humanité-la vraie n’échappe pas aux batailles de l’esprit, alors oui aux Vierges Noires.

Le livre divague, donc moi aussi je divague.

Lisez ce roman, audacieux et féministe.

Faust – Casabona- Editions Coryphène

C’est un petit livre, rouge ce roman de Alain Casabona. Un petit livre pour un grand coup de cœur.

Première qualité à susciter ma curiosité

Le titre, je connais Faust, celui de Goethe et les autres classiques ou revisités comme dans Éric de Terry Pratchett.

Le Maître et Marguerite de Bulgakov est pour moi un livre que je considère important !

Les Éditions Coryphène me proposent un Faust …. l’envie de le découvrir a primè sur la méfiance

Erreur j’aurais dû me méfier en effet,

mais uniquement de l’habilité de l’auteur.

L’écriture me capture, je veux savoir, je veux avancer dans l’histoire de ce Maître là et cette marguerite ci !

Le diable est en plus maléfiquement charmant.

Un livre qui termine vite et je reproche à l’autre d’avoir utilisé moins de signes que son collègue Bulgacov.

J’adore l’histoire…je devrais plutôt dire cette version de l’histoire, exactement comme les autres Faust il est impossible de ne pas s’adonner à une petite réflexion sur le désir et le libre arbitre de l’homme et de la femme.

Cette lecture envoûtante je vous la conseille, cédez à la tentation de Faust !

Marche ou rêve – Laignier-Colonna -EhO

Le livre dit la Vérité avec un V majuscule et sa vhistoire que nous ne pouvons ni juger ni vraiment comprendre,

Dans la mienne d’histoire, dire gentiment « je te comprend » sonne comme une déflagration à mes oreilles.

Dans la vie, tout comme existent de multiple couleurs capillaires, existent d’innombrables formes de handicap.

Le mot handicapée pour définir globalement un individu est comme dire les blondes sont toutes …et pourtant on le dit en croyant que un lieu commun est une vérité commune valable pour une catégorie de personnes.

Dans le roman de Laignier-Colonna, sa vérité, je ne la comprends pas mieux en étant en fauteuil.

La Myopathie et plus généralement les maladies dégénératives ont cette brutale caractéristique, sauf réalisation d’un rêve: elle dégénèrent, elles empirent.

Le banal « tu as l’air d’aller mieux » doit pour les malades passer plutôt mal et même très mal.

Dans mes 20 mois d’hôpital, dont deux en réanimation, j’ai partagé le quotidien, les pleurs, les espoirs, les déceptions et les douleurs de plusieurs patients avec des atteintes neurologiques.

Le Neurologue est aussi mon médecin.

Ce roman est brutal, écrit pour provoquer une réaction. Il est beau, j’espère que l’auteur continuera à écrire. Déjà parce que le livre est agréable, mais aussi car c’est cathartique et d’histoire, d’anecdotes due ou non à notre handicap, la vie, nous en offre une multitude, il faut seulement les aimer pour les transmettre.

Ce livre n’est pas seulement un coup de cœur, c’est encore un coup de foudre.

Attachant et fulgurant.

J’ai trouvé le personnage très attaché à la beauté des corps, il juge le siens sans pitié, il juge les autres sans limites.

Le corps pour lui c’est l’amour et la haine,

Si le personnage était le mien il serait plus attaché à l’attention à prêter aux autres mais mon avis est biaisé ! « *Je suis une fille ».(*lieu commun)

Ce roman devrait être lu dans les lycées et par toute personne ayant une, même minime envie de comprendre l’Autre – L’Autre dans le sens de celui d’Andrée Chedid.

Je n’ai pas la même histoire que celle de Ferdinand ou de son protagoniste.

Mon coma, potentiellement mortel, a frappé à l’improviste et mon fauteuil actuel n’est qu’un compagnon temporaire.

Il s’incruste chez moi mais il finira bien par partir. A moi on peut dire « t’as l’air d’aller mieux. » et pourtant en lisant cet excellent texte je n’ai jamais, oh jamais arrêté de dire : oui. Il a raison. « C’est exactement ça ! »

Et pourtant nous pataugeons les parties du livre qui parlent la Vérité sur le Handicap. Nous regardons le monde à la hauteur d’un enfant et les valides ont une tendance a croire que « tu es un porteur du nouveau virus, connu mondialement : Le célèbre, l’impitoyable virus du fauteuil roulant ». Le seul au monde à se transmettre par un regard ou un bonjour (même avec le masque !)

Ou encore…, une fois que le porteur du fauteuil parle et est compréhensible, La bien portante et le bien portant se découvre encore plus préoccupé car nous devenons Antropo- compatibles. Presque des humains mais pas à part entière.

Beaucoup de réactions et sentiments et douleurs sont égales, sont hélas factuels.

Parfois j’ai peur d’affronter le monde, parfois j’oublie qu’il tourne toujours de la même manière, c’est moi qui ai changé dans mon regard et celui des autres.

Alors sachez que ce livre permet de changer de focale et de voir un peu plus le monde comme nous le voyons merci Ferdinand.

PS Le virus bizarre et le concept d’antropo – compatible sont le fruit de mon imagination qui, croyez le ou non, a augmenté après mon coma.

L’espionne – Danielle Steel – Presses de la cité

Il est 21h environ, j’ai fini de manger et je fais encore un tour sur Instagram.

Tard le soir, on découvre des profils qui ne sont pas forcément celles et ceux avec qui on échange habituellement. Je vois une story d’une instagrammeuse qui me paraît sympathique, elle demande de l’aider a choisir parmi 3 livres de Danielle Steel.

Je me dis et je lui écris : je ne connais rien de l’autrice, un nom que je vois sur les réseaux et je l’ai vu récemment au relais presse de mon ancien hôpital.

Le trou noir, je me dis,mais cette fois je garde mes pensées pour moi, elle a écrit et vendu beaucoup ! Allons voir pourquoi.

@….Est vraiment adorable et me propose de choisir, pour une lecture commune d’initiation, le livre à lire.

La question était , je m’en souviens … « choisis celui que tu as dans ta PAL »

Que répondre !!!!!!!!! J’ai choisi un peu au hasard.. « L’Espionne » et l’espionne fut !

Je l’ai acheté à toute vitesse et la lecture commune a pu commencer.

L’écrivaine introduit ses personnages et les dessine avec une précision d’horloger.

Finalement cette minutie est bien utile pour suivre l’histoire qui va suivre !

La guerre, l’horreur de la guerre est bien présent.

Je me sens en royaume étranger, dès que l’histoire commence à se baser sur les intrigues familières et une grande histoire d’amour.

Mais même dans la littérature dite blanche on a des histoires de sentiments, c’est juste développé différemment.

Danielle Steel a son public et j’ai compris pourquoi.

N’ayant rien mais rien en commun avec Houellebecq, moi je peux dire : j’ai lu Danielle Steel!

Et j’aimerais beaucoup conseiller aux lecteurs et lectrices passionnés des romans de la célèbre écrivaine de lire Annie Ernaux , elle touche d’autres cordes sensibles et écrit encore mieux mais pourrait bien faire l’affaire.

Autre conseil, les livres d’une belle et nouvelle maison d’édition Jeanneetjuliette consacrée à la romance, pour le moment historique Made in France. Les 2 premiers livres sont phénoménaux !

Enfin « les mots sont le fil conducteur » de nos vies pour paraphraser Gaëlle Faye. Parfois on découvre, comme moi, une dame qui comme Danielle Steel sait passionner ses lecteurs, et cela suffit largement pour la lire.