
J’avais envie de me perdre dans les mots d’un essai qui sorte de mon ordinaire lorsque mon regard a été attiré par le livre de Clémentine Goldszal, « Premiers cris ».
Un projet littéraire évocateur qui m’a immédiatement connectée à mes lectures de Winnicott, Lacan et Freud ou Dolto.
Retrouver la volonté de lire les codes du plus fascinant des êtres : le bébé, est un merveilleux voyage.
À travers une narration empreinte de poésie et une observation aiguë, l’autrice nous invite à repenser non seulement notre relation à la naissance, mais aussi notre compréhension de la vulnérabilité et de l’espoir.
Le récit plonge dans les coulisses de l’hôpital Necker-Enfants Malades, De cet hôpital, je connaissais seulement la tour Keith Haring, cette fresque monumentale réalisée par mon tant aimé Haring en 1987 sur la tour de l’escalier de secours dans la cour.

Clémentine Goldszal s’immerge avec délicatesse dans cet univers hospitalier de la néonatalogie avec une véritable enquête de six mois, soulignant le travail des équipes médicales qui luttent pour la vie. Elle pousse à réfléchir sur la la nécessité de services médicaux efficaces pour le plus grand nombre, rappelant très justement l’importance des décisions politiques sur l’ « à venir » et l’avenir.
Sans moyens l’hôpital public décline c’est un fait.

L’autrice, journaliste et critique littéraire , révèle son amour pour les livres à travers une quête de références culturelles qui enrichissent le texte et me font penser que chercher des écrit sur un sujet ou me consoler avec un livre est aussi ma manière d’avancer, d’écrire, de vivre.
La lecture de « Premiers cris » offre une réflexion profonde sur les mystères de la néonatalogie et laisse le lecteur avec un regard renouvelé sur la vie.
Un amour pour la connaissance qui devient conscience est imprimé dans les pages de ce livre, on se retrouve face à la magie et à la fragilité de la vie, capturées dans des moments d’une grande intensité .
En somme, un livre de « non fiction » à l’anglo-saxonne à lire et à offrir pour la beauté de l’écriture la qualité de l’essai.