Mot de l’éditeur :
Lorsque la guerre fait irruption dans son village, le quotidien d’Adel bascule.
Parents divorcés, amis absents, il lui reste heureusement ses deux insectes imaginaires qui lui tiennent lieu de compagnons. Amené à prendre très vite des décisions qui le dépassent, Adel se retrouve dans un camp au milieu du désert où les combattants, ces grandes personnes, ont l’air d’enfants perdus et où le cheikh le force à agir en adulte. L’occasion pour Adel de s’interroger sur le regard que l’on porte sur lui, et de se forger, seul, sa propre identité…
Jadd Hilal signe ici avec fraîcheur le roman d’un apprentissage quelque peu décalé, en miroir de nos interrogations.
Biographie de l’auteur :
D’origine libano-palestinienne, Jadd Hilal est né en 1987 en France. Il réside à Paris où il est professeur de lettres au lycée et chargé d’enseignement à l’université Sorbonne-Nouvelle. En 2018 est paru aux éditions Elyzad son premier roman, Des ailes ou loin, récompensé par plusieurs prix littéraires dont le Grand Prix du Roman Métis
Notre avis :
Un court roman de Jadd Hilal saisissant et ravissant.
L’histoire est celle d’Adel qui a probablement douze ou treize ans, il vit dans un village situé au bord du désert.
Adel est issu d’une famille aisée preuve en est la possession d’une baignoire que le garçon adore.
Souvent seul à la maison et devant faire face au divorce de ses parents il a deux amis imaginaires : les deux insectes, Darwin et Tardigrade.
Une bataille clanique éclate et la vie du jeune homme sera bouleversée, il devra fuir sans sa famille dans le désert où il rencontrera un cheikh qui le sommera de grandir.
Ce conte pour les grandes personnes est une méditation poétique et éclairée sur la transmission, sur la frontière entre l’enfance et la supposée maturité, sur la guerre et le libre arbitre.
Une agréable lecture, qui donne à réfléchir et nous fait prendre de la hauteur.
L’objet livre est aussi très beau avec une couverture superbe comme toutes celle des éditions Elyzad.
« Une baignoire dans le désert » est parmi les finalistes du Prix de la littérature arabe 2020.
On regrette qu’il y ait si peu de pages tant le texte est magnifique !
Un ouvrage qui m’a fait penser par moments à l’écriture de Tahar Ben Jelloun.
Ce livre à lire et relire doit faire partie de votre bibliothèque.
❤️❤️❤️❤️❤️(❤️)
ELYZAD