
Premier roman et ma première tentative d’écriture inclusive :
Juliet Drouar fait une entrée fracassante dans le monde littéraire avec son premier roman « Cui-Cui », publié chez Le Seuil. Ce récit fascinant pour sa langue si particulière, explore l’univers complexe de l’adolescence tout en abordant des questions sociétales brûlantes, telles que le droit de vote des mineur·e·s.
L’auteurice, déjà reconnu·e pour ses contributions sur des sujets de domination sociale, réussit à tisser une histoire touchante et authentique. On y suit les aventures d’un·e jeune protagoniste dont le quotidien, au collège et à la maison, est décrit avec une finesse remarquable. Les relations, notamment avec l’ami·e proche Leïla, sont savamment explorées, ajoutant une couche de profondeur et douceur au récit.
Les questions centrales et marquantes du récit sont : Comment donner la voix à une génération invisibilisée ? et comment réagir face au drame de l’inceste en tant qu’adultes dépositaires du secret ?

Ce livre nous dit aussi à quel point la solidarité dans les différentes luttes est importante.
Un aspect notable de l’œuvre est l’usage intelligent des notes de bas de page, qui témoignent de l’engagement de Juliet Drouar et rappellent l’activisme vibrant d’organisations militantes, on y trouve par exemple cette citation : « Silence + triangle rose = Mort », et m’a fait dire : « mais je l’ai ce t-shirt Act Up ».
« Cui-Cui » est un premier roman prometteur qui allie humour, audace, et réflexion critique. Une lecture incontournable pour celleux qui désirent découvrir des voix nouvelles et engageantes.
Merci @flomanelli d’avoir attiré mon regard vers ce livre de cet auteur (oui sans écriture inclusive) que je connaissais comme essayiste pour Sortir de l’hétérosexualité.