Les Éditions de la lanterne sont une découverte lumineuse, j’ai lu plusieurs textes de cet éditeur et je suis conquise par les choix et la qualité.
Je commence aujourd’hui en vous racontant ma découverte de Colette Peignot, de son pseudonyme, Laure et de sa vie surprenante.
Histoire d’une petite fille est un court récit de l’ouverture au monde d’une enfant bourgeoise confrontée à beaucoup d’hypocrisie et d’histoires sordides liées à son milieu catholique.
Les livres de cette collection sont accompagnés de photos et d’un véritable dossier qui fait découvrir cette écrivaine.
Ce livre je l’ai vu, je l’ai voulu et immédiatement lu.
J’ai attendu un peu pour parler de « Laure » car beaucoup de ses questionnements sont les miens et un miroir demande parfois des ajustements pour y voir clair.
Colette Peignot est aujourd’hui une célèbre inconnue, ses fréquentations, comme Georges Bataille et bien d’autres ont marqué les esprits sans que nous mesurions l’impact de cette femme sur son époque.
L’ histoire de la petite fille est bouleversée «par des mains criminelles qui ont agrippé mon destin » dit l’autrice, tout de suite, dans les premières lignes de ce texte d’une immense beauté égale seulement à sa tristesse lucide
Pour la catholique que je suis lire que « un homme protégé par un anneau » viole un enfant est devenue une douloureuse réalité.
L’actualité a brisé le sceau et dévoué des odieux abus mais à l’époque de « Laure » se taire et subir était la norme.
Colette Peignot, enfant intelligente et solitaire se pose souvent dans ce texte la question de « À qui parler ? » aujourd’hui en la lisant, elle me parle et peut s’exprimer librement. L’enfant est devenue une femme engagée, avec une forte recherche spirituelle et des fréquentations littéraire hétéroclites qui l’ont mené à une sexualité inspirée par Sade.
J’espère vous avoir donné l’envie et la tentation d’en savoir plus et de lire ce texte si beau.
Soyez curieux !