Mot de l’éditeur :
Maudite année 1798 pour la Pâqueline ! D’abord le procès de son fils Victor, qui lui vaut une réputation ignominieuse. Et maintenant l’incendie de sa maison ! Réfugiée chez son rejeton, qui a fait fortune de son métier d’embaumeur et de trafics d’organes, exaspérée, elle accouche d’une idée diabolique : elle va lui jeter au visage les secrets dramatiques de son enfance, en couvrant les murs de ses écritures. Et ira jusqu’à le dépouiller de ses richesses…
Mais quelle est cette femme, qui suscite le dégoût autant que l’éclat de rire et l’émotion ? Et quel est donc ce roman extraordinaire, qui marie finesse et outrance, méchanceté et tendresse, érudition et imagination – jusqu’à l’apothéose finale ? Un chef-d’œuvre étonnant et drôle, qui porte la patte d’un très grand écrivain, assurément.
Biographie de l’auteur :
Après le succès de L’Embaumeur, prix Saint-Maur en poche et prix de la ville de Bayeux, Isabelle Duquesnoy nous livre le portrait d’une mère abominable, qu’on se surprendra étrangement à aimer, écrit dans une langue époustouflante, entre préciosité du XVIIIe siècle et démesure rabelaisienne. Un écrivain inclassable et majeur de ce début du XXIe siècle.
Notre avis :
J’ai été conquise par la brillante plume d’Isabelle Duquesnoy avec L’Embaumeur (prix Saint-Maur en poche).
L’horreur se mêlait déjà avec une parfaite et documentée histoire d’une époque.
La Pâqueline nous fait retrouver les personnages du précédent roman mais le livre peut être lu indépendamment.
J’ai apprécié chaque page, chaque ligne de ce récit qui révèle beaucoup d’éléments de l’histoire de Victor et de sa mère indigne.
La Pâquelline fait face aux conséquences du procès de son fils, elle perd sa maison, brûlée par ses voisins, élément déclencheur d’un plan diabolique pour se venger de sa progéniture et pour gagner de l’argent. Ses idées sordides sont de plus en plus écœurantes et comme dans un Boléro de Ravel du macabre nous plongeons dans un crescendo de cruauté.
Une survivante, une femme qui essaye de trouver sa place telle est notre protagoniste qui, avec son paon, rescapé de l’incendie, arpente les rues de la capitale de la fin du XVIIIᵉ siècle.
Terriblement blessée par la vie, la Pâqueline a besoin de communiquer son histoire pour exorciser son passé pour nous faire découvrir la fillette qu’elle était.
La demeure de son fils est le lieu de cette biographie écrite sur les murs de l’appartement.
Le final laisse la porte ouverte à une suite et comme Il semblerait qu’il n’ait jamais deux sans trois…
Un livre où l’humour de l’autrice imprègne les pages, un livre à lire, à savourer et à méditer. Tout ce que j’aime.
C’est un vrai plaisir de vous conseiller la lecture de cet ouvrage qui, vous l’avez compris, sort l’ordinaire.
❤️❤️❤️❤️❤️
Éditions de La Martinière