
Si un jour je devais publier les pages que j’écris seulement pour mes yeux, multiples seraient les incursions de ma mère.
Dans « Mère à l’horizon », Jacques Gamblin (chez Robert Lafon) nous offre une exploration émotive de l’empreinte maternelle, à la fois intime et universelle. C’est un récit qui se marie subtilement avec le quotidien, chaque souvenir résonnant comme une note de musique douce et éloquente. L’auteur peint le portrait d’une femme dont le regard sur le monde est chargé de poésie, choisissant de vivre cachée des regards extérieurs, tout en cultivant sa propre beauté et ses espoirs oubliés.
Gamblin habille la nostalgie de touches humoristiques, transformant des instants simples en moments de grâce. On entrevoit cette femme, pleine de rêve et de malice, qui un jour se voyait jouer du jazz ou qui, pleine de malice, envisage de se déguiser en courant d’air pour le prochain carnaval. Ce texte suscite des émotions multiples, soulignant la légèreté malgré le poids des souvenirs oubliés, alors que le silence se déploie autour d’elle, tendu par la perte de l’audition et de la mémoire.

Les lecteurs trouvent dans ce livre une certaine magie, une mélodie des mots qui égaye même les moments les plus solennels.
Deux de mes libertés préférés m’ont aussi exprimé leur enthousiasme pour la narration unique, l’esprit vif et la fusion extraordinaire de profondeur et de légèreté de ce roman.
Ceux et Celles qui souhaitent prolonger cet enchantement littéraire auront l’occasion de rencontrer Jacques Gamblin mercredi 29 à 21h05 sur France 5, lors de son passage à @lagrandelibrairie . Un rendez-vous à ne pas manquer.