Coup de cœur fantastique !
Quand j’étais petite, au parc Disneyland, Il y avait « une épée dans la roche » une longue file d’enfants et adultes, attendait patiemment de découvrir si, ils étaient le nouveau ou nouvelle élu.e , le maître d’Excalibur. !
Un enfant dans la file cria « Eh Oh il y a plein de filles ici, vous ne pouvez pas avoir l’épée, vous n’avez pas le droit».
Mon tour arrive et le petit inopportun relance « toi y’a pas droit » et un « dégage t’es qu’un fille » et deux « Toi tu peux juste être Morgane » et trois. Trois c’est la limite encore aujourd’hui de mon indifférence, après je réponds et ainsi fut-il ! « Tu vois la c’est pour de faux, jute pour rire mais moi je suis Merline et je viens de te lancer un sort ! tu ne pourras faire tous les manèges aujourd’hui tu es maudit parole de Merline ».
Si seulement cette uchronie avait existé à l’époque ! J’aurais pu répondre « Je suis Morgane reine de Camelot éloignes toi écuyer. »
Dans ce livre, en effet, Morgane est l’heureuse gagnante, malgré Merlin, de la loterie de l’épopée ou plus véridiquement, elle arrive à extraire l’épée de la roche.
L’auteur nous propose une réalité alternative: les personnages des Mythes Arthuriens changent drôlement, de rôle et de sexe. Camelot intègre même l’intrigue de Tristan et Yseult !
Et malgré tout ça, le texte est cohérent.
L’idée d’avoir lu une chronique Fantasy me rend particulièrement heureuse. Mais oui un scénario différent des histoires qui peuplent l’imaginaire me fait encore plus voyager.
Attention SPOIL ⛔️
Guenièvre est toujours reine !
Je n’en dirai pas plus. Une belle lecture qui plaira aux amoureux de Chretien de Troyes et aussi au plus anglophiles, supporters du livre « Le Morte du roi » (oui oui « LE »
La bataille entre les vieilles croyances et la nouvelle religion est palpable et s’épaissit en avançant dans le livre. La Grande Déesse ou Sainte Marie Mère de Dieu ?
Personnellement, j’avais envie de rentrer pour dire aux personnages : « gardez ce qui est bien dans chacune des deux voies. »
J’ai souvent pensé aux Vierges Noires, me disant que l’humanité-la vraie n’échappe pas aux batailles de l’esprit, alors oui aux Vierges Noires.
Le livre divague, donc moi aussi je divague.
Lisez ce roman, audacieux et féministe.