Mot de l’éditeur :
En 1938, la Chambre des représentants des USA instaure une commission sur les « activités anti-américaines ».
Au début de l’année 1947, cette commission décida d’enquêter sur l’influence du communisme au sein de l’industrie du cinéma. Mais c’est le FBI qui, en fait, fournissait à la commission les renseignements sur les communistes travaillant à Hollywood, redéfinissant les limites de son pouvoir, désormais exponentiel. Une liste noire fut donc établie. Seuls onze personnes parmi ces sympathisants communistes seront entendus, ceux qui sont aujourd’hui connus comme les Dix d’Hollywood (+Bertolt Brecht qui fuira le sol américain). Les Dix refuseront de répondre aux questions sur leur appartenance ou non au parti communiste évoquant le 1er amendement de la constitution américaine, et déclenchant ainsi l’un des plus grand bras de fer de l’histoire américaine.
C’est l’histoire de cet affrontement que narre The Red Rat in Hollywood. Les plus grandes stars de l’écran se mobiliseront pour défendre la liberté contre le FBI. John Huston, Lauren Bacall, Groucho Marx, Franck Sinatra, Audrey Hepburn… les auditions se succèdent en parallèle des intrigues, chasses à l’homme, courses poursuites, et investigations musclées du FBI. Le maccartisme venait de naître.
Biographie de l’auteur :
Avant « L’Orchestre des doigts », Osamu Yamamoto a dessiné en 1988 un manga devenu célèbre, intitulé « Harukanaru Kôshien » : le récit, basé sur une histoire vraie, met en scène des lycéens sourds-muets qui créent un club de baseball et souhaitent participer à un tournoi théoriquement réservé aux lycéens dits « normaux ». Traiter ce genre de sujet en manga était alors une nouveauté. Cette œuvre a connu un vif succès et a été adaptée en film live et en série télévisée. Pour dessiner ce manga, Yamamoto a commencé à apprendre la langue des signes, qu’il maîtrise aujourd’hui. Après ce manga, il a exploré ce même sujet, à travers L’Orchestre des doigts. Deux grands themes marquent l’oeuvre d’Osamu Yamamoto: le handicap et la musique. Ils abordent ces sujets sous plusieurs angles dans ses series. Biliographie Sélective Japonaise – Harukanaru Kôshien (1988 – 1990) 9 Volumes – Donguri no ie (La Maison des Glands) (1993 – 1998) 7 Volumes – Satoshi (2000 – 2002) 9 Volumes – Hey!! Blues Man (2004) 3 Volumes – Tenjou no Tsuru (Les Accords Divins) (2003 – 2007) 10 Volumes.
Notre avis :
Une belle surprise ce tome 1 de “The red rat in Hollywood”.
Je ne connaissais pas l’auteur, Osamu Yamamoto, je découvre donc son style graphique et ses images fortes et très communicatives accompagnées de textes bien adaptés qui nous plongent dans la dénonciation par le gouvernement américain des personnalités hollywoodiennes parmi les plus connues et appréciées, dans la chasse aux sorcières de Hoover qui engendrera le maccarthysme de façon plus globale.
Un récit historique bien documenté qui décrit parfaitement le climat et l’époque. Un manga éclairé et inventif.
Incroyable mais vrai en 1960 encore, le président Kennedy, nouvellement élu, et son frère Robert, doivent forcer la main à l’American Legion pour voir le film “Spartacus” : Dalton Trumbo (auteur de Johnny Got his Gun) a le tort d’en être le scénariste, et il est toujours dans la « liste noire ». Il faut attendre 1968 pour qu’un scénariste à l’index reçoive en son nom propre un Oscar : Waldo Salt, pour “Midnight Cowboy” (Macadam cow-boy).
Je vous recommande de voir le magnifique film “Trumbo” en complément de cette lecture.
Le éditions Vega vont publier la suite de « The red rat in Hollywood » avec un tome 2 que j’ai hâte de le lire.
Je vous conseille ce manga intéressant et atypique.
❤️❤️❤️❤️❤️
Vega
Très charmant titre, il faut que je le note et que je l’achète et l’article est assez convaincant. Par contre je n’aurais pas dit non à un petit effort de mise en page (au moins sur les titres de section et la galerie) j’ai dû m’y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre ce que je lisais.
Bonne chance à vous !