Ulysse à Paris est un roman collectif qui se dévoile comme une tableau composé de pièces de mosaïque de couleurs différentes, un puzzle de styles et de visions qui divergent par la forme et converge dans une seule belle et intéressante œuvre.
En 2024, les Jeux Olympiques se déroulent à Paris. Et ce sont les 120 du Bloomsday (la journée du 16 juin qui célèbre chaque année en Irlande, celle de 1904 dans Ulysse de James Joyce)
J’adore le nouveau Leopold Bloom du nom dans l’histoire de Joseph Omer, qui, (dit l’éditeur) « arpente un territoire de l’errance qui se situe dans la partie nord de la ville – du Tribunal de Paris, porte de Clichy, à la Villette, en passant par le quartier de la Goutte-d’Or, la gare Saint-Lazare – pour remonter vers Drancy, ou au Stade de France, ou encore à la basilique-cathédrale et sur l’île de Saint-Denis. »
C’est beau de vivre cette déambulation parisienne et son odyssée de l’esprit.
La quantité de références à Ulysse et à l’Odyssée qui se trouvent dans ces textent trouvent toute une parfaite place.
Tout est logique et tout est ironique et tellement beau à lire.
Un chapitre en appelle au autre, les auteurs et les autrices se suivent et posent leur empreinte sur la toile des mots du livre.
Le roman est un clin d’œil passionnent aussi bien à Homère qu’à Joyce. Il convoque vraiment les sensations des 2 ouvrages.
On retrouve Charybde et Scylla, les Sirènes, le Cyclope, Un cheval de Troie et tant d’autres références drôles à déceler, comme des indices.
Les récits sont aussi un bel hommage à Paris.
Aux grands et aux petit lieux, au quotidien et l’exceptionnel que les parisiens vivent.
La magie des rues, des cafés, des sons et des odeurs de la ville, traverse les pages et nous permet nous lecteurs, de participer à ce périple parisien.
Jeux Olympiques obligent le sport et ses temples sont un fil d’Arianne pour le roman.
Le chapitre de Chloé Delaume avec «Circé en l’île Saint Denis » est coruscant.
Un livre à lire sans hésitation pour la diversité des touches qui le composent et lui donnent un fort intérêt littéraire.