L’autrice est une brillante voix québécoise avec une ascendance Inuit par son père. Écriture que même les plus exigeants des critiques ne peuvent que louer. La maison d’édition a fait le judicieux choix de garder la forme québécoise de ce texte. Je le perçois dans la musique des mots, dans leur dance. Aucune difficulté de lecture à signaler, dans l’hexagone nous pouvons tout saisi, juste pour quelques mots je remercie mon prof de français qui est québécois. Je me rêve bilingue, je comprends toute la partition de cette musique verbale.
Aquariums est un roman polyphonique d’exception, formidable.
Nous avons plusieurs POV. Une baleine bicentenaire parage quelques instants sa vie marine avec nous.
La mer berceau de l’homme est harmonieusement à l’honneur, théâtre de la vie de notre protagoniste aujourd’hui.
Nous rencontrons Émeraude, biologiste marine en mission d’étude dans l’antarctique, elle et ses compagnons découvrirons que le monde des Hommes et des Femmes est en train de mourir, décimé par une maladie qu’il est incapable de guérir aussi rapidement que la propagation de ce fléau.
La biologie du vivant devient philosophie et les paroles des ancêtres et celles de sa propre vie se ressemblent dans ce texte pour témoigner et transmettre.
J’aime le fond de l’histoire, on dirait un Jules Verne post apocalyptique et sur la forme de roman chorale à plusieurs voix, je suis admirative.
Quelque chose d’universel se met en place comme une mise en garde sur des événements qui pourraient un jour, être réels.
Les miracles des abysses marins contés comme un espoir à bercer.
J’ai une véritable fascination pour ce roman puissant et délicat.
Je vous le propose et je vous incite à le lire !