Azucre est un roman dont la lecture devrait devenir incontournable. La narration de Bibiana Candia est exquise, si proche qu’elle parvient à nous mettre pleinement dans la peau de ces 1 704 familles qui ont été impliquées dans ce morceau d’histoire qui, même s’il n’aurait jamais dû être oublié, grâce à ce livre, restera vivant à nos yeux et dans notre mémoire.
En 1853, la Galice fut fortement touchée par l’épidémie de choléra. Profitant de cette situation, un homme d’affaires promeut une campagne de colonisation blanche et de remplacement des esclaves noirs amenés d’Afrique à Cuba en la présentant comme une promesse de bien-être.
Même si le voyage en bateau fut difficile, lorsqu’ils arrivèrent sur l’île, rien de mieux les attendait. Ce qu’ils pensaient être une œuvre de salut s’est avéré être une tromperie et ils ont été vendus comme esclaves.
Ce livre romancé, nous rapproche d’une histoire tout à fait réelle. Toutes les données qui apparaissent ici ont été documentées par l’autrice.
Sans aucun doute, un livre à lire pour le fond et pour la forme. Azucre est un super beau roman avec des phrases, des paragraphes et des expressions à saluer pour leur richesse et originalité.
Nous touchons avec les mots , à quel point l’émigration a été et est difficile. Dans ces années-là, cela signifiait qu’un père, un fils ou un membre de la famille décidait de partir et dans de nombreux cas sans jamais revenir. C’est pourquoi cette histoire me touche encore plus, et je suppose qu’elle fera la même chose pour beaucoup d’entre vous.
Je vous conseille cette lecture de faits lointains qui me paraissent si proches.
L’espérance d’une vie meilleure est un droit la bafouer et jouer avec des vies humaines reste une honte. Homo homini lupus.