Si vous deviez lire uniquement lire les premiers mots de mon texte, sachez que ce livre est un grand, fort et important coup de cœur ou de foudre si vous préférez.
« Le bâtiment B1 est le monde » nous dit la quatrième de couverture et cette image raconte bien le fond du livre, cette phrase me touche beaucoup car je l’ai souvent prononcée ailleurs, dans des quartiers qu’un parisien comparerait à La Courneuve mais qui se situent en Italie, à Rome, dans une architecture qui se voulait inclusive, dans une idée de ville qui devait contenir le monde, une univers pour toutes et tous. Si vous avez l’envie et la curiosité, cherchez l’histoire de Laurentino 38 qui paraît sorti tout droit d’un livre de Pasolini.
Et tous les mutatis mutandis de la galaxie faits, c’est au cher Pier Paolo que j’ai pensé dans la série d’instantanées que Hédi Cherchour nous offre avec conviction et brio.
Découverte avec son précédent livre, à lire aussi, Nouvelles de la ferraille et du vent (2019),
l’autrice confirme, à mon avis sont talent de conteuse/photographe d’histoires fortes qui parlent des faibles.
L’écriture se fond avec les voix des la narratrice et des personnages qu’elle décrit et fait vivre, à merveille.
L’Univers de « l’hôtel » de Mme Cherchour est celui des prolétaires (oui le mot existe toujours et garde sa signification) de l’immigration maghrébine entre espoir et déception, où les premières vagues redoutent les suivantes, où il vaut mieux cacher ses cicatrices visibles et invisibles. La réflexion sur, identité, intégration et assimilation s’impose à moi grâce aux mots bien placés de l’autrice.
Un livre à lire pour toutes les qualités qu’il a.