Mot de l’éditeur :
Au pays d’Arbonne le soleil mûrit les vignes et fait éclore les chansons des troubadours qui célèbrent l’amour courtois. Au Gorhaut, terre austère du Nord où l’on adore le dieu mâle Corannos, règne le brutal Adémar, sous l’influence du primat fanatique du clergé. « Jusqu’à ce que meure le soleil et que tombent les lunes, l’Arbonne et le Gorhaut ne vivront pas en harmonie côte à côte. » Gouvernée par une femme, minée par la rivalité sanglante de ses deux seigneurs les plus puissants, l’Arbonne n’est-elle pas une proie tentante pour une guerre de conquête et de croisade du Gorhaut, d’autant―ignominie ! ―qu’on y vénère une déesse ? Mais c’est en Arbonne que Blaise du Gorhaut s’est engagé comme mercenaire au service d’un baronnet, après avoir fui son pays et son père. Il découvre en chemin les guerres et les intrigues d’un monde où les marionnettistes politiques parlent de l’avenir au présent, mais où l’amour, toujours, pèse plus fort que tout autre sentiment. Qui est-il vraiment, ce Blaise du Nord, et quel destin l’attend qu’il ignore lui-même ? Seule le sait peut-être Béatrice, la grande prêtresse aveugle de Rian au hibou sur l’épaule.
Biographie de l’éditeur :
Guy Gavriel Kay est né dans la province du Saskatchewan, au Canada, en 1954. Après des études de philosophie, il séjourne en Angleterre où il travaille avec Christopher Tolkien sur l’édition posthume du Silmarillion. De retour au Canada, il poursuit des études de droit à l’université de Toronto et devient avocat au barreau d’Ontario en 1981. Il publie en 1984 La Tapisserie de Fionavar, qui rencontre un succès immédiat. Suivent Tigane, La Chanson d’Arbonne, Les Lions d’Al-Rassan et La Mosaïque de Sarance, inspirés respectivement de l’Italie, de la Provence, de l’Espagne et de l’empire byzantin, romans où il exerce et peaufine son rapport si particulier à l’histoire médiévale pour faire naître une forme de fantasy dont il est le maître incontesté. Avant de se tourner dans les années 2000 vers la Chine, qui lui a inspiré Les Chevaux célestes et Le Fleuve céleste. G. G. Kay vit actuellement à Toronto.
Notre avis :
Je suis admirative. C’est le meilleur livre Fantasy que j’ai lu cette année.
Une chanson pour Arbonne est une représentation lyrique et poétique d’une année tumultueuse à Arbonne, alors que les peuples de cette terre matriarcale et cultivée sont épris de paix ses aristocratie, ses mercenaires, ses troubadours, ses prêtres et ses prêtresses doivent faire face à la menace d’invasion de leurs voisins du nord, nourris par la guerre et où règne le brutal Adémar.
Guy Gavriel Kay crée les protagonistes de l’histoire avec brio. Blaise par exemple, personnage clés, vous fera vivre des émotions certaines. Au début, Blaise paraît juste un nordiste sauvage, un mercenaire venu se mettre au service de l’Arbonne pour mieux contrer Adémar, mais son rôle va évoluer et le transformer, peu à peu, son regard change tout particulièrement grâce à la rencontre avec le duc Bertran de Talair, ménestrel et noble, à la fois poète et conseiller de la cour de la duchesse Cygne de Barbentain.
Les personnage sont tous fascinants, même les méchants.
Inspiré de la culture troubadour qui a pris naissance en Provence pendant le Haut Moyen Âge, ce roman captivant et novateur dessine parfaitement bien une version alternative du monde médiéval.
Le symbolisme est omniprésent. Symbolisme sexuel, d’abord, bien entendu, puisque tout le roman constitue une allégorie de la lutte des principes masculins (Gorhaut) et féminins (Arbonne). Mais aussi symbolisme des couleurs, en particulier du sombre et du clair, de l’ombre et de la lumière. Les rebondissements, au moment de l’épilogue, manquent pas !
Mon premier Guy Gavriel Kay et je n’ai pas été déçue. Je recommanderais ce livre à tous les amateurs d’épopées historiques et d’univers fictifs très bien construits. Sensible, tendre, touchant, ce récit offre une myriade de sensations.
❤️❤️❤️❤️❤️
Atalante