La BD « La couleur des choses » de Martin Panchaud, paru aux éditions çà et là, a remporté le Fauve d’or du Festival International de la BD d’Angoulême.
Maintenant je sais pourquoi.
Il s’agit d’un album qui est un objet éditorial à part. Une histoire multi genre : Roman initiatique , Young Adult, Polar…
Un dessin un peu Calder un peu Mondrian est surtout vieux jeu vidéo tout plat.
Les graphismes m’ont aussi fait penser à un Tarot : L’ ORACLE DE LA BIBLE – MARION ET ROBERT EINBECK qui utilise également les formes unidimensionnelles et les couleurs comme langage
Les personnages sont des points colorés, à nous de les imaginer, de le dessiner et visualiser.
l’action est presque systématiquement vue de haut, sans perspective, le choix chromatique est aussi original.
C’est l’histoire de Simon Hope, un jeune garçon anglais de 14 ans qui vit avec des parents qui ne s’entendent plus et se fait dominer par ses camarades, et un jour, il va voir une voyante qui lui donne des conseils pour gagner aux courses. Pari fait, il gagne 16 millions de livres. Il court chez lui pour récupérer cet argent qui va tout changer, mais c’est pour y faire une terrible découverte.
Une mère dans le coma et un père dans la nature empêchent Simon de percevoir son gain au Royal Ascot.
il a cette histoire de baleine bleue qui a l’air absurde mais qui trouve toute sa place et sa signification dans un final excellent. J’ai adoré cette partie du roman graphique.
Il y a le changement et la quête de Simon qui sont très prenants.
Il y a l’hyper réalisme de certains objets/dessins.
Tout ça propose au lecteur une expérience de lecture immersive et originale pleine de rebondissements, de lignes de cercles et de couleurs,
Martin Panchaud réussit à faire vivre ses personnages avec ses mots et ses graphismes.
Deux langages impriment les pages de cet ouvrage exceptionnel et déconcertant de premier abord.
J’ai adoré et j’espère partager vite vos sensations et émotions de regard et de lecture de ce livre