L’homme sans ombre

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Mot de l’éditeur :

Institut de neurologie de Darven Park, Philadelphie, 1965. Une jeune chercheuse, Margot Sharpe, accueille un nouveau patient, Elihu Hoopes, qui sera connu plus tard comme E.H., le plus fameux amnésique de l’histoire. Car cet homme élégant de trente-sept ans a été victime d’une infection qui ne lui laisse qu’une mémoire immédiate de soixante-dix secondes.

Au cours des années suivantes, Margot, séduite et attendrie, tente de comprendre et de débloquer les souvenirs figés de E. H., et surtout l’image obsédante d’une fille morte flottant dans l’eau. Tandis que la surveille le tout-puissant Dr Ferris, directeur du laboratoire, Margot devra veiller à ne pas se perdre elle-même. Tiraillée entre son ambition professionnelle, son désir sexuel et son éthique médicale, elle fouille avec acharnement le passé de E. H. Leur relation devient plus complexe – et même plus violente –, tandis que la fragilité de l’homme augmente avec le temps.

Que peut être l’identité d’un être sans sa mémoire ? La fascination de Joyce Carol Oates pour les neurosciences éclaire ce roman ambitieux, à l’écriture brillante. Elle place le lecteur dans l’intimité de la relation entre Margot et d’Elihu, relation d’autant plus passionnante qu’elle est interdite.

Biographie de l’auteure :

Membre de l’Académie américaine des arts et des lettres, titulaire de multiples et prestigieuses récompenses littéraires, parmi lesquelles le National Book Award, Joyce Carol Oates occupe depuis longtemps une place au tout premier rang des écrivains contemporains. Elle est l’auteure de nombreux recueils de nouvelles, récits et romans, dont Les Chutes (prix Femina étranger en 2005), Mudwoman (meilleur livre étranger en 20-13 pour le magazine Lire) et Paysage perdu.

Notre avis :

Joyce Carol Oates introduit la protagoniste comme une neuroscientifique ambitieuse et dévouée, elle sera évidement attirée par la nouvelle et peu commune affection qui se présente au laboratoire de la mémoire du neuropsychologue de renommée mondiale, Milton Ferris, Margot Sharpe y rencontrera donc Elihu Hoopes, courtier en valeurs mobilières, artiste plasticien, défenseur des droits civils, descendant d’une famille éminente de Philadelphie et amnésique antérograde permanent. Le cas de “EH” bouleversera son destin et deviendra son idée fixe.

L’Homme sans ombre est le genre de livre qui peut inspirer des analyses et des discussions passionnées, car la question à laquelle on est soumis est vraiment au cœur de l’expérience humaine: qui sommes-nous, vraiment ? On dit qu’il est impossible de vraiment connaître une personne, ce qui est d’autant plus vrai si cette personne est littéralement incapable de se connaître. 

Sharpe est souvent prise au dépourvu, ses émotions dépassent son esprit scientifique : «Il ne sait même pas que j’existe !». Et quoi qu’elle fasse pour le lui rappeler, il l’oublie. Situation difficile à vivre…

Ce récit soulève des interrogations sur la mémoire mais aussi sur l’éthique, ce que signifie aimer, l’identité et la capacité de s’engager.

Raconté par l’auteure au présent comme si nous aussi devions oublier tout d’un moment à l’autre.

Ce roman est à lire absolument !

Joyce Carol Oates dans son livre « J’ai réussi à rester en vie » cite plusieurs fois Oliver Sacks le neurologue qui a tellement contribué à la divulgation positive des neurosciences

Pour L’homme sans ombre comment ne pas faire le rapprochement avec “Le marin perdu” de Sacks qui aborde aussi le thème de la mémoire.

Philippe Rey

❤️❤️❤️❤️❤️

Joyce carol Oates
J’ai réussi à rester en vie
Pour marque-pages : Permaliens.

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