« Identité » quel mot utilisé pour défendre ou pour attaquer, pour définir ou se définir.
L’identité recherchée ou réclamée, l’identité trop souvent associé à des cases pour enfermer, parfois instrument de l’affirmation de soi, de la revendication. Une personne handicapée rajoute forcément, à mon avis un élément à l’expression de son identité.
Qu’il soit de naissance ou acquis le handicap est loin de correspondre au mot anglo-saxon qui est à l’origine de ce terme. Il naît dans le monde de l’hippisme pour désigner la volonté d’imposer des difficultés. Le handicap est bien plus qu’un obstacle, il est le placement dans une situation involontaire qui nous sort du mot égalité et celui de liberté et nous laisse seulement espérer la fraternité.
« L’identité de la personne en situation de handicap se situe souvent dans un entre-deux : ni valide ni handicapée, ni inclue ni exclue, ni pareille ni semblable. Ces personnes sont « au seuil de », dans un espace liminal. Entre normalité et anormalité, entre institutions spécialisées et milieu ordinaire, » écrit Simone Korff-Sausse, psychanalyste, maîtresse de conférences émérite à l’université Paris Centre, et ses mots sont précieux pour se confronter à l’identité face aux handicaps.
Si nous sommes sortis de la vision qui au Moyen-Âge, voyait les difformités comme des châtiments de Dieu, comme le définit si bien Victor Hugo dans Le bossu de Nôtre Dame.
La différence reste un élément qui modifie en partie l’identité et la perception du monde,
la thématique de la place dans la société du handicap est très présente dans les écrits, essais ou romans et je vous invite à ne pas fuir le handicap même dans les livres que vous choisissez. Après avoir lu quelques livres qui parlent de handicap vous aurez un peu plus de compréhension de ce groupe social qui ne demande que le respect d’une identité involontairement différente et seulement dans son expression.
Personnellement c’est le regard des autres qui m’a obligée à réfléchir sur mon identité de personne et de femme en fauteuil roulant.
Je cherche toujours, je lis toujours, je perçois mon identité comme un élément qui n’est pas figé et qui évolue et intègre mon handicap et devient seulement une facette de ma façon d’exister.
Un conseil de lecture, impossible d’y échapper avec moi : « Marche ou rêve » de Ferdinand Laignier-Colonna chez Héloïse d’Ormesson