
Dans son dernier ouvrage, Que peut Littérature quand elle ne peut ? Patrick Chamoiseau, voix essentielle de la littérature francophone, nous entraîne dans une réflexion poignante sur les oppressions qui gangrènent notre monde. Il évoque avec une sensibilité poignante les luttes de peuples souvent oubliés, tels que les Palestiniens, les Ouïghours ou les Haïtiens, nous incitant à reconnaître et entendre leurs souffrances.

Chamoiseau nous rappelle que, même lorsque la littérature semble désarmée face à l’indifférence et au désespoir, elle possède le pouvoir d’éveiller les consciences. Les mots, loin d’être de simples outils, deviennent des armes contre l’oubli et des vecteurs d’empathie. L’auteur revisite ainsi notre relation à la littérature, la présentant comme un espace de résistance, un lieu où se conjuguent mémoire collective et espoir.

J’ai pensé à la pièce : Dans la mesure de l’impossible de Tiago Rodrigues qui développe le concept de Possibilité versus Impossible comme d’Humain versus Inhumain.

J’ai pensé fort fort à Bibliothèques sans Frontières qui apporte les livres, et des moyens d’émancipation par la culture là où la dignité humaine se fait rare.

Ce livre est une invitation forte à réévaluer notre rôle en tant que lecteurs et citoyens. En mettant en lumière ces souffrances autour de nous, Chamoiseau nous pousse à redécouvrir la force des récits qui transcendent les douleurs du monde. Loin d’être un simple divertissement, la littérature devient un moyen de transformer notre regard sur la réalité.
Patrick Chamoiseau, avec son écriture prenante et engagée, nous rappelle que Adorno a raison et que c’est impossible de faire comme si rien n’était. Ce texte résonne comme un appel à l’action, une célébration de la force des mots capable de changer les destins.
À la littérature comme moyen d’émancipation et de résistance j’y crois aussi, de toutes mes forces.
