Rien n’est vice, rien n’est péché – Hugues Rebell – Bouquins 

Hugo Rebell n’est pas un primo – romancier de cette rentrée littéraire et pourtant pour moi, son écriture, sa prose et ses poésies flamboyantes, sont une découverte récente. Je dois cette lecture à la belle édition établie par Nicolas Estienne d’Orves chez Bouquins.

En couverture, « La Vérité sortant du puits » de J.L. Gérôme, donne le ton, qui se confirme dans la nécessaire introduction.

Hugo Rebell (1867-1905) n’est pas vraiment dans les sélections d’ouvrages littéraires à connaître, j’ai donc vraiment apprécié la mise dans le contexte de cette édition.

J’adore découvrir des célèbres oubliés qui sont représentatifs d’une époque.

J’avais lu quelques chose sur lui il y a bien longtemps, une chronique lapidaire sur son obscénité.

Le livre que j’ai tenu dans les mains est un recueil riche et complet de l’ouvrage de Rebell et après avoir lu plusieurs de ses écrits, j’aimerais bien dépoussiérer l’étagère de l’oubli qui les enferme.

Le personnage mériterait un film sur sa vie débauchée et toujours dans la provocation.

Notre artiste, né fortuné, se délecte des plaisirs de la vie et aime séduire et provoquer.

Hugo Rebell ne peut pas être uniquement décrit comme écrivain érotique, aimant choquer par l’obscénité. C’est aussi un poète dont Les Chants de la pluie et du soleil, dédiés à son ami René Boylesve, ont inspiré André Gide dans Les Nourritures Terrestres.

Son histoire de la Camorra est un portrait lucide et exact de la Mafia napolitaine à son époque.

Libéral dans les mœurs et réactionnaire en politique, il mourra jeune et pauvre en payant une vie de recherche de l’extrême.

L’écrivain parfois volontairement grotesque, est capable de trouver sa place dans une étagère visible chez moi.

Une lecture qui a pris un certain temps, des moments de réflexion, un approfondissement sur la vie de Rebell, une répulsion pour sa vision politique et finalement la compréhension de sa recherche du sublime, même dans les excès.

J’ai aimé, d’ailleurs comme les lecteurs de son époque une partie de ses écrits, pas la totalité.

Je suis ravie par contre du livre du « Bouquin (s) qui est une nécessité pour ne pas perdre de vue des auteurs qui ont un rôle dans notre passé littéraire.

Découvrez Rebell, vous aussi !

Pour marque-pages : Permaliens.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *