Josette Clotis ? Ce nom ne m’est pas inconnu, l’année dernière j’ai lu « Je pense à votre destin » qui, basé sur des archives inédites, raconte la passion qui a duré plus d’une décennie, entre Josette Clotis et André Malraux. Il est suivi de trente-cinq lettres de Malraux.
J’ai aimé découvrir cette histoire d’amour et de littérature.
Il est temps, avec « Une mesure pour rien », de faire connaissance avec la jeune écrivaine, au destin de météore, décédé à 34 ans.
En ce moment j’ai grand besoin de redécouvrir des destins de femmes et d’hommes oubliés qui avaient tout pour rester dans nos mémoires hélas trop évanescents.
Je découvre un roman d’amour, d’initiation aux sentiments et aux passions qui blessent. Cette amoureuse de la Plume réussi bien ce texte, qui se lit avec plaisir. J’ai aimé m’attarder sur ses phrases, ce style léger pour décrire la profondeur des sentiments est exquis.
« et tourne, tourne dans ma tête, l’émerveillement du présent, la curiosité du passé qui ne voulait rien dire et préparait ce jour -l’avenir, maintenant, qu’il faut aménager. ménager, il faut se donner la de la peine, il faut se hâter d’exister »
J’ai la sensation d’être dans la tête du personnage.
Josette Clotis a le pouvoir des mots qui touchent la lectrice et les lecteurs. Des mots qui résonnent dans l’air « comme si l’air avait été en métal ».
Ce roman, pour paraphraser encore l’autrice, est « comme un éclat de beau temps, un matin, le matin où on a décidé de sortir ».
Je suis ravie d’avoir cette œuvre de Josette Clotis qui traverse très bien les années et doit être redécouverte