Dans un monde occidental où la perte de valeur devient quasiment une norme, un nouveau panthéon émerge : les super-héros issus des comics,
Ce n’est pas encore une religion, à l’inverse du jediisme, mais son contenu moral et philosophique est loin d’être neutre.
Voila l’objet du « Dr Strange : les mains et l’esprit» de Charline Lambert aux éditions « les impressions nouvelles » :
Une étude passionnante et érudite du maitre des arts mystiques à la fois dans les films mais aussi dans ses pages depuis sa naissance.
Stephen Strange est une création de Stan Lee et Steve Dikto, et on ne saura jamais qui des deux a imaginé quoi.
Ce que l’on sait, est que Stan Lee était, par sa culture d’origine, imprégné de symbolisme archétypal,
Archétypes si fort et qui transpirent tellement dans la geste du Dr que les réalisateurs prennent plaisir à en jouer.
Charline Lambert nous donne dans son livre une lecture des traits les plus visibles de la symbolique du héros et c’est un plaisir de se voir offrir des pistes pour en approfondir les concepts.
Je conseille donc à tous de le lire pour avoir un autre regard lors du re-visionnage des films.
J’ai juste les regrets qu’elle n’ait pas commenté :
- que la balle retirée du cerveau a une enveloppe de plomb et d’antimoine : éléments de base de l’alchimie
- le fait que la montre de Stephen Strange affiche les phases de la lune ce qui est quand même super pratique pour la sorcellerie 😉
- que lors du premier « trip » au dessus du monde, Stephen touche un papillon, c’est a dire que l’Ancien met Strange en contact avec son âme (papillon se dit psuché en grec d’où psyché )
- que Stan Lee, dans son caméo, lit dans le bus le livre « les portes de la perception » d’Aldous Huxley
