Maggie O’Farrell est une autrice passionnante qui sait jouer avec l’expectative de ses lectrices et lecteurs. Après avoir publié « Hamnet », sur le fils unique de William Shakespeare, ce récit raconte la vie de la fille de Cosme Ier de Médicis, grand-duc de Toscane.
« Lucrezia » est née dans la légendaire famille italienne en 1545. L’une de ses sœurs était censée épouser Alphonse II d’Este, le futur duc de Ferrare, mais elle est décédée avant la cérémonie. Comme une édition Renaissance du « Bachelor », Lucrèce a pris sa place.
Aux yeux de la cour, elle n’a qu’un devoir : fournir l’héritier qui assurera l’avenir de la dynastie Ferraraise. D’ici là, malgré tout son rang et sa noblesse, l’avenir de la nouvelle duchesse est entièrement en jeu.
Lucrèce a un esprit libre et l’autrice dessine un portrait de femme forte, emprisonnée dans les conventions de son époque.
Le livre avance avec l’histoire du vrai portrait qui a figé l’image de la jeune duchesse.
L’autrice prend beaucoup de libertés avec l’histoire présumée réelle mais après tout c’est un roman sur fond historique.
Héroïne et époque passionnantes, sont des sujets parfaits pour l’écriture descriptive de l’autrice qui fait ressortir toutes les odeurs, sensations, textures, couleurs, images du paysage et des personnes qui entourent les protagonistes, les détails sont si saisissants que nous avons l’impression d’être là, témoins de la solitude et de la peur grandissante de cette jeune femme.
Audrey Diwan (L’Evénement, Emmanuelle) devrait adapter au cinéma ce roman si visuel.
Je vous conseille ce roman de l’autrice britannique.