Fatma Bouvet De La Maisonneuve est une autrice forte et combative qui traduit ses savoirs et son imagination dans les pages de ce roman.
Fatma est une femme engagée, psychiatre reconnue et romancière accomplie avec ce deuxième roman.
Original et agréable à lire, il m’a fait penser à la tapisserie La Dame à la Licorne et en particulier à l’Odorat et À mon seul désir.
La protagoniste vit des émotions olfactives tantôt associés à des événements positifs, tantôt à la routine, comme des parfums à la mode ressentis comme vulgaires.
Dans la construction des personnages et des situations nous retrouvons l’analyse précise et juste de l’autrice-psychiatre.
Une trentenaire d’origine tunisienne à la peu claire, expatrié en Suisse vit avec tous les conforts et trouve inadaptées les réactions d’un groupe de compatriotes aux événements de 2011 qui ont mis fin à la dictature de Ben Ali, ils ont des parfums qui dénotent l’hypocrisie.
Ce n’est que le départ pour commencer à situer le futur décor de la Tunisie.
La vie stéréotypée d’Inès éclate sous le soleil tunisien, un choc olfactif et politique opère.
L’odeur du changement et de l’engagement se présentent et l’amour d’un homme les rends concrets.
Ce roman est un vrai coup de foudre pour toute la famille ici, grâce également à la présence de l’amour pour la Tunisie qui s’exprime grâce à une ode au patrimoine archéologique, emblématique de la richesse historique et culturelle de la Tunisie.
Je connais Fatma Bouvet De La Maisonneuve, dans le cadre de ses activités citoyennes, depuis des années et c’est toujours un plaisir de suivre ses interventions dans les Médias.
Je ne peux que la féliciter pour ce roman au parfum de liberté.