Napoléon ou « l’âme du monde » est un essai de philosophie qui explique le moment de synchronicité que vécu Hegel lorsqu’il avait juste fini « La Phénoménologie de l’Esprit » et rencontra Napoléon la veille d’Iéna.
L’auteure nous explique dans la première partie la quasi l’idolâtrie qu’éprouvait le philosophe pour l’Empereur : Celui-ci représentait le parangon de la logique, de l’esprit ordonnant la société, de la conscience du monde ; d’où l’expression qu’Hegel écrivit « J’ai vu l’Empereur — cette âme du monde — sortir de la ville pour aller en reconnaissance ; c’est effectivement une sensation merveilleuse de voir un pareil individu qui, concentré ici sur un point, assis sur un cheval, s’étend sur le monde et le domine. »
La deuxième partie est plus ardue pour qui n’a pas quelque base de philosophie car elle est consacrée à la dialectique hégélienne. Que l’institution soit à la fois respectable et non respectable s’applique bien au petit caporal qui fut aussi un ogre pour l’Europe, Le A étant aussi non-A m’a fait penser à la dualité Saturne-Jupiter où souvent on qualifie quelqu’un de Jupitérien alors qu’il agit en Saturne dévorant le monde.
Un petit livre enrichissant pour qui aime la réflexion philosophique