Un livre mortellement drôle qui aborde un sujet grave : la mort et plus précisément l’accompagnement du défunt et de sa famille.
Lui est un rédacteur politique, un collaborateur politique. Un métier qui a été le mien, varié et palpitant, mais pas toujours. Lui, c’est Antoine, fatiguée d’un travail dont il a fait le tour, se découvre un singulier talent dans l’écriture d’éloges funèbres. Dans ma vie j’en ai écrit 2, 4 si les commémorations comptent, j’aurais pu me reconvertir en : l’Écrivain-Conseil. la personne qui rédige un texte adapté, comme des discours pour les mariage, les échange des consentements, des poèmes , et évidemment des éloges funèbres, et condoléances..
Antoine décide, dans le roman, de dédier son talent, à la rédaction d’oraisons et hommages post mortem.
Un vrais SAV de la mort, en auto entrepreneur, affilié à une compagnie de pompes funèbres.
La mort ne souffre pas des haut et de bas du marché. Pas de crises pour la faucheuse,
Le travail du neo-consultant bénéficie donc d’une activité frénétique. Il bénéficie de la frénésie des familles après un décès, celle qui aura son moment final dans l’enterrement, la crémation ou toute cérémonie laïque ou religieuse. Celle qui est le point de départ du vrai deuil, du manque avéré de l’être perdu.
C’est autour d’un mort que Antoine rencontre et s’attache à Mélina, une énigmatique infirmière qui travaille dans un service de soins palliatifs.
Deux solitudes se rencontrent. Elle gère l’avant et lui l’après mort.
Tout paraît bien se passer dans le monde des vivants mais tous les chemins mènent à la mort.
C’est avec beaucoup de « sense of humour » que l’auteur aborde les sujets de la fin de vie accompagnée ou imposée.
En dire plus serait faire du tort à un texte que je vous conseille de lire.
Un livre qui se lit rapidement et avec envie de découvrir la fin, inattendue et pourtant logique.
À lire absolument !