Le titre m’interpelle, je ne connais pas l’autrice, la curiosité, comme souvent, mène à la lecture.
Il s’agit d’un premier roman et mon premier constat est qu’elle écrit bien cette autrice, je suis l’intrigue avec intérêt.
Le monde à refaire, carrément à reconstruire, est celui de l’après guerre. Nous sommes en 1945, les blessures n’ont même pas commencé à cicatriser et la guerre est présente dans les esprits et dans les lieux, eux aussi fissurés et saignants.
Nous sommes à Nice et nos personnages sont les héros méconnus d’une étape fondamentale pour rebâtir: les démineurs qui travaillent pour déminer les plages de Nice. La Côte d’Azur était en effet remplie de mines allemandes placées dans le sable des plages.
Les mines sont encore aujourd’hui un fléau qui est une cause mondiale. Les mines tuent au hasard, le premier venu.
Le travail de démineur était en 1945, particulièrement ingrat et dangereux. Les prisonniers allemands en oubliant les conventions internationales, sont utilisés comme démineurs « involontaires ».
De ce roman, j’aime le fond historique et l’habile construction de la psychologie des personnages. Nous retrouvons les forces et les faiblesses de l’humain, de l’humanité.
Vincent, démineur volontaire – lui – cherche un fil à suivre pour retrouver un chemin qui le mènerait jusqu’à Arianne, son amour, une resistante disparue sans traces évidentes.
Dès les premières pages, on est emporté dans cette double histoire, personnelle et sociale, une fois qu’on est dedans, on ne peut plus s’arrêter de lire.
Un superbe bouquin par une autrice à suivre, que demander de plus ?